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Dans le cadre de cours donné par Monsieur Robaey, nous avions carte libre pour choisir la réalisation de notre travail. J’ai décidé de faire une analyse réflexive sur ce cours que je ne suis pas prête d’oublier…

 

En choisissant cette option, je pensais que nous allions tout simplement découvrir “l’école à l'hôpital” qui était pour moi, comme son nom l’indique : une école dans un hôpital. Je pensais que nous allions avoir un cours théorique sur l'organisation et la vie d’une école dans un hôpital. Je n’aurais jamais imaginé que ce cours à première vue “ordinaire” et que j’avais imaginé magistral allait autant me chambouler, me questionner et véritablement me découvrir une passion pour l'enseignement spécialisée de type 5.

 

Nous avons eu la chance, à travers ce cours de découvrir de nombreux établissements. Nous avons pu visiter leurs structures mais surtout rencontrer des professionnels investis et passionnants.

 

La visite qui m’a le plus marquée par son approche, sa philosophie et sa pédagogie un peu “révolutionnaire” fut l’école Léopold Mottet à Liège. Il s’agit d’une école présentant plusieurs implantations, nous avons visité celle qui se cible sur les problématiques psychiques comme la phobie scolaire par exemple. Ce qui m’a particulièrement émue est le discours percutant de la directrice de l’école : son discours éclairé sur la situation actuelle du monde scolaire, sa vision - on pourrait même dire philosophie- de la pédagogie et l’éducation de “ses” élèves a été très révélateur pour moi. La visite et la découverte de cet enseignement par ateliers (qui prend en compte l’intérêt de l’élève) a été une vraie révélation pour moi, un électrochoc de mes représentations et une réelle envie pour ma future pratique professionnelle! J’espère être une enseignante aussi dévouée, attentive et à l’écoute de ses élèves. Après cette visite, je me suis sentie tellement en accord avec les principes de cette école que j’ai eu envie d’y réaliser mon stage. Pour diverses raisons, cela n’a pas été possible car ils n’acceptent pas de stagiaires. Cela m’a tout de même confortée dans ma forte envie et motivation à réaliser mon stage dans ce type d’école. Cependant, dans le cadre de notre projet-mémoire, avec Valentine et Sophie, nous aimerions récolter le témoignage de la directrice de Léopold Mottet afin d’en apprendre encore plus sur son parcours et sur ses connaissances, en résumé, tout ce qui dans son parcours l’a amené à devenir la directrice qu’elle est et la philosophie qu’elle a instaurée.

 

La seconde visite qui me revient en mémoire est celle du Zeepreventorium au Coq (de Haan). En arrivant, ma première impression était confuse… La structure externe me paraissait un peu “vieillotte” et je me suis demandée si nous étions bien au bon endroit! Une fois la visite effectuée, mon impression fut tout autre! Waouw! L’établissement a réellement été pensé pour l’enfant, pour répondre à ses besoins et favoriser son bien-être. Cette idée de bien-être est mon sens la “ligne rouge” du centre et cela se retrouve dans la pédagogie adaptée à chaque enfant de l’école. En effet, c’est l’enfant lui-même qui construit son horaire de cours en fonction de ses forces, ses faiblesses et ses intérêts. Toute cette “manière de penser” le bien-être de l’enfant et que celui-ci soit au centre de tout a été une grande base pour notre projet-mémoire. Nous avons eu la grande chance d’être acceptée par la directrice de l’école primaire du Zeepreventorium pour effectuer notre stage-projet. Enfin… Comment parler du Zeepreventorium sans évoquer le long couloir qui mène à la mer… ? La sensation ressentie en y sortant et en se retrouvant face à la mer est réellement thérapeutique et participe pleinement à la revalidation des élèves!  

La troisième visite fut celle de l’HUDERF qui correspondait plus à mes représentations initiales de “l’école à l’hôpital” et du public accueilli, à savoir des enfants malades somatiquement (leucémie, cancer, dialysés, etc.). J’ai trouvé cela intéressant de terminer le cours par cette visite afin de me permettre de me confronter à une réalité de terrain qui est d’ailleurs loin d’être majoritaire dans le monde de l’école à l’hôpital. En effet, 70% des enfants malades et suivant une scolarité à l’hôpital sont des enfants souffrants de troubles “psy” et sont en unités psychiatriques.

 

Toutes ces visites m’ont permis de “casser” mes préconceptions de l’école à l’hôpital, les préjugés que j’avais à propos de ce domaine et m’a grandement ouvert l’esprit. C’est dans cette optique, cet état d’esprit que j’aimerais construire notre projet-mémoire de sensibilisation sur l’école à l’hôpital.

Une autre chose qui m’a frappée est la méconnaissance que j’avais, en tant qu’enseignante, sur la scolarité en milieux hospitaliers (et le milieu spécialisé tout court d’ailleurs) ! Cette constatation est révoltante et il faut changer les choses, c’est au niveau de la formation des enseignants qu’il faut concrètement agir. Lors d’un SPRP, nous avons rencontré plusieurs personnes touchées de près ou de loin par la scolarité à l’hôpital et notamment la maman d’une petite fille atteinte de leucémie. Sa situation était révoltante tant elle a été peu accompagnée et que la scolarité de sa fille a été catastrophique. C’est ce genre de situation concrète qui m’a donné envie, avec Valentine et Sophie, d’intervenir, de sensibiliser et de (in)former les professionnels de terrain!

 

En conclusion, la manière dont le cours a été construit (de façon très pratico-pratique) a été réellement pertinente. Les visites m’ont impliquée et j’ai trouvé que ce cours, en plus d’énormément nous toucher, a réussi à souder notre groupe-classe. Les trajets en voiture pour se rendre sur les différents lieux de visite, les émotions et notre vécu partagés, notre révolte commune, etc. en ont été les “ingrédients” majeurs. Cela, nous le devons à Mr. Robaey  que je remercie grandement pour son cours, son implication, sa passion et sa manière de nous chambouler. Merci pour tout ce que vous m’avez apporté et surtout, continuez à rester vous-même, le genre de personne qui lorsqu’il se rend compte qu’il ne pourra pas aller sur la Lune déploye son énergie à transmettre cette envie aux autres…

Enfants malades et méthodologies adaptées

J'ai illustré mon analyse réflexive par l'image d'un documentaire extraordinaire que j'ai été voir avec Valentine et Sophie le jeudi 18 janvier au Centre Culturel et de congrès de Woluwe Saint-pierre : "et les mistrals gagnants".

 

Ce documentaire n’est pas un film comme un autre…

 

Filmé à hauteur d’enfant et avec une seule caméra il suit durant près d’un an la vie d’Ambre, de Charles, de Camille, d’Imad et de Tugdual. Ils ont tous entre 5 ans et demi et 9 ans et ont en commun le fait d’être atteints depuis longtemps d'une maladie avec laquelle ils ont dû apprendre à vivre.

Ce documentaire ne montre pas simplement des enfants malades pour créer une compassion avec le spectateur mais filme le vrai combat de vie que vivent ces enfants. Ces jeunes enfants, hauts comme trois pommes, gardent un sourire sur leur visage et sont presque en permanence heureux pourtant ils n'ont pas une vie facile ...

Un des enfants dans le film dit : "la maladie ne doit pas empêcher d'être heureux" et il poursuit en disant "...rien n'empêche d'être heureux". Il nous donne là une leçon de vie puissante et universelle qu'on a tendance à oublier .... Je l’admire tant …

​Ces enfants, malgré leur fragilité absolue, arrivent à affronter des épreuves qu'un adulte lui-même aurait du mal à combattre.

​De plus, il permet de casser les stéréotypes qu'on a sur l'école et la vie à l'hôpital. Même si, c'est vrai que l’hôpital a des côtés plus obscures, les enfants y vivent malgré tout des moments extraordinaires et ordinaires comme les autres enfants. Toute l'équipe professionnelle tente de les rendre heureux par le biais d'activités originales et ludiques comme j'ai pu le découvrir à travers notre visite à l'HUDERF.

​Ces enfants nous donnent une leçon de vie et je vous conseille vivement  à tous d'aller voir ce documentaire ! Vous en resterez bouche bée ...

​Pour visualiser la bande annonce du film, cliquez-ici.

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