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Dyslexie-dysgraphie

ET MÉTHODOLOGIES ADAPTÉES

Dans le cadre de ce cours donné par Mme Genard, nous devions réaliser un compte rendu sur la visite de l’école du Parvis de Saint-Gilles à Bruxelles. Lors de cette visite, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’observer trois enseignantes : deux de niveaux primaires (maturité 2 et 3) et de niveau maternel (maturité 1).

 

J’ai eu la chance de découvrir plusieurs méthodes et aménagements scolaires mis en place au sein des classes pour répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant porteur de troubles spécifiques de l’apprentissage. Dans la première classe où j’ai été, pour commencer la journée, l’institutrice utilisait la méthode Félicitée. L’enseignante effectue plusieurs gestes puis toute la classe les reprend. Cette méthode vise à “reveiller” les enfants pour démarrer les enfants, à améliorer la coordination, les aider à se concentrer mais surtout instaurer un climat de bienveillance dans la classe. Le mouvement de réaliser un coeur en récitant tout haut “je mérite plein d’amour” et le “YES” le montrent tout particulièrement, tandis que le mouvement de faire “un tirette” permet de mieux respirer. Après la découverte de cette méthode que j’ai trouvé très pertinente et intéressante, j’ai décidé de l'approfondir dans le travail de psychologie et méthodologie des apprentissages. En effet, le travail de l’estime de soi et de la confiance en soi est primordial avec ces enfants-là.

 

A ce propos, l’institutrice en maturité 1 a énormément insisté sur l’importance de travailler l’estime de soi chez ces enfants “cassés” par leur passage en enseignant ordinaire. Elle a également particulièrement insisté sur l’importance de mettre du sens sur les apprentissages des enfants. Il faut lier chaque apprentissage au vécu des enfants, à ce qui leur parle et les touche. De plus, l’école du Parvis accueille des enfants présentant des troubles des apprentissages et des “classes de langage” adaptées aux enfants dysphasiques. J’ai clairement vu la différence avec l’enseignement ordinaire par la mise en place d’aménagements et d’organisation de cours adaptés. Comme aménagements, j’ai observé plusieurs choses. La toute première qui m’a marquée est le fait que les enfants étaient en pantoufles en classe! Loin d’être du laxisme, cela permet aux élèves d’être plus à l’aise et mieux dans leur corps pour améliorer l’apprentissage. Ce confort est également pensé avec d’autres aménagements tels que des coussins d’air, des chambres à air sous les bancs, des gros ballons. Du matériel adapté aux troubles est également utilisé tels qu’un tableau blanc interactif, d’un ordinateur pour les enfants dyspraxiques, des “Tobaloo” ou encore des repères spatio-temporels (lignes vertes et rouges). En plus grande maturité, j’ai découvert la méthode des GIPO, initialement pensée pour les enfants dysphasiques, cette méthode me semble pertinente pour les enfants dyslexiques car elle permet de structurer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. C’est une méthode ludique et qui implique les enfants : ils commencent par dessiner un animal puis doivent trouver une phrase qui inclut cet animal. Ensuite, ils viennent au bureau de leur professeur qui se transforme en “magasin de GIPO” où ils doivent commander le nombre de GIPO qu’ils veulent. Cela est un excellent moyen de travailler la métacognition des enfants à mon sens car ceux-ci réfléchissent pourquoi, comment et combien de mots leur faut-il pour construire une phrase. Ce “jeu de rôle” est également un bon moyen de travailler la sociabilité et les habilités sociales (dire bonjour, merci, au revoir, passer commande, etc.).

 

J’ai énormément appris durant cette visite car j’ai vu la mise en place d’outils concrets et une vraie pratique de terrain! Cela m’a permis d’illustrer les concepts théoriques vus en cours et donner des idées concrètes de ce que je pourrais aménager en tant que orthopédagogue. J’y vois seulement deux petits bémols. Premièrement, je n’ai eu l’occasion que de suivre des institutrices parce qu’une des logopèdes était absente pour cause de maladie. J’aurais énormément apprécié pouvoir voir le travail d’une logopède ou d’une neuropsychologue pour apprendre de nouvelles choses ou discuter de certains concepts plus précis. Deuxièmement, la visite avait lieu la veille du marché de Noël de l’école, ce qui fait que j’ai également observé des activités de création de bricolage et une certaine excitation chez les enfants. Cependant, je conçois très bien que ces “inconvénients” sont légitimes.

 

En conclusion, j’ai beaucoup apprécié et appris durant cette visite essentielle au métier d’orthopédagogue. Tout ce que j’ai pu observé était en lien avec les cours théoriques et ma future profession d’orthopédagogue donc extrêmement enrichissant, concret et utile!

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