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Introduction aux troubles des apprentissages 

Le mardi 10 octobre, j’ai assisté à une conférence sur les “DYS-TDA/H : mieux les comprendre et les aider” donnée par Laura Bertleff , une neuropsychologue.

Celle-ci, avant de s’attarder à l’explication des différents troubles des apprentissages, a mis en évidence des points importants, des réalités qu’il faut toujours bien garder en mémoire. En tant que future orthopédagogue, il me semble indispensable d’attirer mon attention sur ceux-ci et de bien les retenir car ils sont importants dans la compréhension des différents troubles des apprentissages.

Un trouble : 

  • n’est pas expliqué par un problème sensoriel : un enfant ayant un trouble déficitaire de l’attention n’a pas un problème d’ouïe, c’est simplement que cet enfant a du mal à porter son attention sur des choses auditives. De même pour un enfant qui a des problèmes de lecture et qui est dyslexique, ce n’est pas à cause de sa vue c’est le décodage des lettres qui posent problèmes.

  • a un lien héréditaire et familial : dans une famille où un « dys » est diagnostiqué, il y a plus de risques que les enfants au sein de celle-ci soient porteurs de « dys » et pas obligatoirement le même. Plusieurs parents se retrouvent parfois dans les difficultés de leurs enfants (même si le trouble n’est pas aussi sévère). Le trouble est donc aussi d'origine neurologique.

  • touche davantage de garçons que de filles, notamment pour les troubles de l’attention. Le trouble de l’attention touche jusqu’à 10% des enfants et dès lors il devient réellement important de mettre des choses en place pour ces enfants.

  • peut être associé à d’autres troubles. Il y a une association de troubles : multidys.

  • peut être causé par une prématurité ou des complications à l’accouchement.

Il faut également faire attention entre les termes « trouble » et « retard ! 

Sur base du schéma représenté ci-dessous, l’enfant ayant un retard va se rapprocher de la courbe de la norme après plusieurs séances de suivis. Tandis qu'un l’élève ayant un trouble de l’apprentissage, l'écart va se trouver par rapport à ce qui est attendu pour son âge. Entre le T1 et le T2, l’enfant va progresser mais l’écart restera le même, ou bien souvent il se creusera (les exigences augmentent avec l’âge) par rapport à la norme.

Par exemple : un enfant dyspraxique peut avoir des problèmes d’écriture en P1 mais à 6 ans la rapidité n’est pas nécessaire alors qu’à la fin des primaires et début du secondaire cette difficulté d’écriture va se ressentir beaucoup plus fort notamment à cause du critère de la rapidité qui est pris en compte.

D’où l’importance d’une boîte à outils permettant de pallier à cette difficulté car celle-ci va diminuer l’écart par rapport à la norme attendue à son âge.

On ne guérit pas d’un trouble. Un trouble reste à vie mais il faut savoir le compenser grâce à des outils.

Les 4 niveaux d’apprentissage de Mosempès

Toute personne qui apprend quelque chose va passer par 4 étapes : 

La première étape : inconsciemment incompétent = “on ne sait pas qu’on ne sait pas”. Par exemple, je n’ai jamais appris à lire, je ne me rend pas compte que je ne sais pas lire.

La deuxième étape : consciemment incompétent = “je sais ce que je ne sais pas “ . Quand on apprend quelque chose de nouveau, on se rend compte qu’on n’est pas directement performant, qu’on apprend pas du premier coup et que cela va demander de l'entraînement. Un enfant qui apprend par exemple à lire, pensait qu’il allait aussi bien lire que ses grands frères et soeurs or il se rend très vite compte que non.

La troisième étape : consciemment compétent = “je sais ce que je sais”. Avec de la concentration et de l'entraînement, on prend conscience qu’il faut savoir faire telle ou telle chose pour acquérir la compétence. Les bases sont acquises mais l’apprentissage n’est pas encore automatique.

La quatrième étape : inconsciemment compétent = “ je ne sais plus je que je sais” .A travers cette étape, l’apprentissage est automatisé. On ne sait pas comment on fait , mais on sait le faire sans se poser de questions ( exemple conduire).

Chaque individu passe par ces 4 étapes mais un enfant avec un trouble de l’apprentissage sera très rarement dans la dernière étape qui la compétence inconsciente.

La demande de concentration sera toujours très importante et énergivore malgré les suivis logopédiques ou neuropsychologiques ou les entraînements. L’enfant est face à une difficulté, il parvient à la surmonter mais la demande de concentration restera intense et il est lent.

Et comme il y a un programme scolaire, il aura peut-être automatisé un apprentissage mais il aura pris du retard sur les autres apprentissages… Et l’enfant sera à nouveau dans l’incompétence consciente ce qui est très mauvais pour la confiance en soi, la concentration et l’énergie. Il y a là un cercle vicieux car l’enfant est toujours entre l’incompétence consciente et la compétence consciente (va et vient à chaque apprentissage) mais très rarement dans la compétence inconsciente.

Dans le cadre du cours “Introduction aux troubles des apprentissages”, nous avons étudié d’un point de vue théorique la dyspraxie, la dyslexie-dysorthographie et la dysphasie. Vous trouverez-ci dessous mes recherches personnelles sur ces différents troubles.

Pour information, les deux schémas représentés ci-dessous m’ont aidée à synthétiser et mieux comprendre les troubles « DYS ».
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