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Âge : 4-7 ans

 

Matériel utilisé :

 

  • Cartons placés de manière à former une cachette (un bouclier) sur lesquels il est écrit des nombres allant de 0 à 10. Les nombres sont écrits selon leur représentation symbolique. Comme variante, on peut imaginer proposer des représentations analogiques (par exemple avec un schéma des mains).  

  • Cartons placés de manière à former une cachette (un bouclier) sur lesquels sont dessinés des points d’interrogations

  • Balles

 

Déroulement du jeu :

 

Sur une rangée, 10 cartons en forme de U sont placés en forme de serpentin. Tous les cartons sont placés par ordre croissant : sur certains, un nombre est représenté (jusqu’à 10) tandis que sur d’autres, c’est un point d’interrogation.

Le jeu se joue par deux.

 

Un enfant devra aller se cacher derrière un carton où un point d’interrogation est représenté. Celui-ci devra donc bien réfléchir derrière quel carton il va se cacher car il doit savoir quel nombre représente son point d’interrogation. Les cartons sont placés par ordre croissant et derrière chaque carton, un petit plan est placé afin de que l’enfant sache entre quels nombres il se cache. (Par exemple : 1-2- ? tu es ici- 4- 5)

Par une série de 3 questions fermées, le deuxième enfant ou le professionnel doit deviner derrière quel carton l’enfant est caché. Par exemple, il peut poser comme question : est-ce que tu es entre le 3 et le 5 ? Oui/Non ? Es-tu le nombre qui se trouve juste après le 1 ? ect.

Une fois les trois questions posées, si l’enfant non-caché n’a pas trouvé le nombre de la cachette, l’enfant caché doit lui donner des indices concernant sa cachette.

Psychomotricité adpatée aux troubles des apprentissages logicomathématiques 

Durant ma formation d’enseignante d’histoire et de géographie en secondaire, j'ai souvent entendu que les enseignants de maternelle et de primaire avaient des cours de psychomotricité adaptés aux apprentissages des enfants. Avant ce cours, je ne m’étais jamais réellement penchée sur le sens qu’un cours de psychomotricité pouvait apporter aux enfants qu’ils soient en difficultés d’apprentissages ou non.  Pour moi le mot psychomotricité était un mot fourre-tout comprenant par exemple l'éveil corporel, la motricité globale avec ou sans parcours, la motricité fine, des jeux de ballon, du vélo et trottinettes ... et c'est à peu près tout.

 

Je n’avais pas réalisé à quel point le champ d’action de la psychomotricité est bien plus vaste et qu’elle est au service du développement ainsi que de l’épanouissement du bien-être de chaque personne et qu’elle trouve une belle place auprès des enfants en difficulté d’apprentissage. La psychomotricité peut donc aider à mettre en place une  prise  en charge adaptée auprès d’une personne à besoins spécifiques  en travaillant à partir du corps qui est le premier vecteur d’apprentissage.

Dès lors, un cours de psychomotricité adaptée aux troubles des apprentissages logicomathématiques me semble indispensable dans ma formation d’orthopédagogue. Les difficultés d’apprentissage scolaires sont souvent liées à des problèmes d’ordre psychomoteur. Un des rôles d’un orthopédagogue est d’élaborer des outils/stratégies méthodologiques et pédagogiques afin d’aider une personne, un enfant à répondre à ses besoins spécifiques. Dès lors, pourquoi ne pas créer des outil/s exercices psychomoteur afin d’aider par exemple un enfant qui a des troubles d’apprentissages en mathématiques ?

La dyscalculie est caractérisée notamment par une incompréhension totale des structures logico-mathématiques, ce qui, généralement, se traduit par :

 

  • Une absence totale de la notion de quantité, entraînant des difficultés dans la comptine, mais également dans l’écriture et la lecture de nombres ;

  • Une défaillance au niveau logique, ce qui entraîne une incapacité à comprendre, à appliquer et à résoudre des raisonnements, qu’ils soient simples ou complexes ;

  • Une déficience au niveau spatiale, qui est caractérisée par une mauvaise compréhension voire un niveau très faible en géométrie ;

  • Un grand retard dans l’apprentissage et l’application des opérations arithmétiques de base telles que l’addition, la soustraction, la division ou la multiplication.

Grâce à la psychomotricité, ces différentes difficultés vont pouvoir être travaillées à travers une expérimentation corporelle. Cette mise en action du corps va permettre, par exemple, à un enfant de mieux mettre en place les différents repères et liens spatio-temporels indispensables aux mathématiques ou encore d’avoir une meilleure représentation des chiffres et nombres sous forme de schèmes différents.

Dans le cadre de ce cours, comme travail, nous devions réaliser un exercice psychomoteur adapté à des enfants pouvant présenter des difficultés dans l’apprentissage des mathématiques.

Le cache-cache des nombres

En expérimentant le jeu, si  je me rend compte que l’enfant devine trop vite le chiffre grâce aux indices auditifs de l’enfant caché, comme alternative l’enfant qui se cachait pourrait plutôt cacher un objet. Il n’y aurait dès lors plus le problème des indices sonores.

Ensuite, pour chaque nombre trouvé, l’enfant doit citer une partie du corps correspondant au nombre qu’il a trouvé ou bien il frappe dans ses mains le nombre trouvé. Par exemple, l’enfant trouve que le « ? » est un 2, il doit citer une partie du corps qu’il a en double, si c’est un “5”, il peut citer ses 5 doigts de la main ou frapper 5 fois dans ses mains. Enfin, si c’est un 7 par exemple, il peut associer 5 orteils avec 2 doigts par exemple. L’enfant applique alors le processus de dénombrement et passe par le corps vécu pour représenter le nombre.

 

Enfin, celui-ci doit représenter le chiffre selon une autre représentation par exemple avec des balles ou avec des cure-dents. Par exemple deux cures dents pour le nombre deux.  

Les deux enfants, après avoir trouvé tous les points d’interrogations représentés sur les cartons devront remettre par écrit la série qu’ils viennent de réaliser à travers « le cache-cache calculé »

La série que les enfants vont construire peut également se faire dans un ordre décroissant (9-8-7-6, etc. ou ils peuvent “sauter” des nombres : 2-4-6-8 ou 3-6-9, etc.) pour varier la compétence mathématique travaillée.

 

Pour les enfants qui ont des difficultés en mathématiques, un schéma représentant la série des nombres pourrait être collé au dos des cartons afin que l’enfant puisse donner les bons indices. L’enfant pourrait également me chuchoter à l’oreille le nombre caché derrière le point d'interrogation afin que je sois sure qu’il ai la bonne réponse en tête et qu’il n'induise  pas le deuxième enfant en erreur.

Compétence mathématiques travaillées :

  • La sériation

  • Les nombres + le comptage

  • La mobilité de la pensée

  • Le vocabulaire spatiotemporel (entre- à côté, en commençant par la droite, par la gauche, …)

  • La suite de nombres de 1 à 10

  • La représentation analogique du nombre

Compétences de la psychomotricité travaillées :

  • L'orientation spatiale

  • Le schéma corporel par la citation des parties du corps et la conscience de sa morphologie (se cacher sans dépasser le carton)

  • La motricité fine et la préhension

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