Il existe peu de données sur l'ampleur du cyberharcèlement entre élèves en Belgique et en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) en particulier. Les études réalisées dans d'autres pays occidentaux indiquent pourtant que ce phénomène est très répandu en milieu scolaire.
Cependant une étude réalisée en 2009 par l'Observatoire des Droits de l'Internet sur le cyberharcèlement en Flandre et Wallonie à laquelle ont participé 6452 élèves a révélé plusieurs chiffres importants et interpellants à retenir :
Un tiers (34,3 %) des adolescents belges entre 12 et 18 ans avouait avoir déjà été la victime, alors qu’un cinquième (21,2 %) concédait avoir déjà été harceleur.
Auprès des 12-18 ans tant en Communauté flamande que française six jeunes sur dix victimes signale avoir vécu au moins une forme de harcèlement par Internet ou GSM (Communauté française: 66,7 %, Flandres: 62,3%).
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plus de la moitié des victimes (55,1 %) confrontées au cyberharcèlement garde le silence
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un tiers (34,3 %) des jeunes signale avoir déjà été victime de harcèlement par GSM ou Internet, seulement un quart des parents (24,3 %) en est conscient.
Quatre jeunes sur dix admettent s’être déjà rendu coupables d’une ou de plusieurs formes de cyberharcèlement (39,9 %).
Face à ces chiffres alarmants, on peut constater que le cyberharcèlement est un phénomène croissant qui concerne plus de la moitié des élèves en Belgique (victimes et harceleurs). C'est un phénomène dangereux qui est difficile à repérer tant par les professeurs que les parents car la plupart des jeunes gardent le silence. Il faut donc AGIR et mettre en place des outils de prévention pour supprimer cette dérive des réseaux sociaux.
