Si toi aussi tous les jours tu es victime de moqueries
Si toi aussi tu as déjà reçu des insultes répétitives sur Facebook
Si toi aussi tes camarades de classes te menacent régulièrement
Si toi aussi tes camarades de classe t ‘ont déjà frappé et insulté à plusieurs reprises
Si toi aussi tes camarades de classe ont pris une photo embarrassante de toi et l'ont partagée sur les réseaux sociaux sans ton accord
Alors, cette page peut t'aider !
1. Comment savoir si je suis victime dE cyberharcèlement ?
Pour comprendre ce qu'est le cyberharcèlement, il faut commencer par comprendre ce qu’est le harcèlement. Celui-ci se définit par 3 caractéristiques principales: l’intention de vouloir faire du mal, la répétition des actes et la relation de pouvoir entre le harceleur et la victime. Le harcèlement apparaît au sein d’un groupe. En effet, le plus souvent, le harceleur n’agit pas seul. Pour que son intimidation prenne de l’ampleur et soit importante, il faut qu’elle soit renforcée et même encouragée par des autres personnes.
Avec la venue des nouvelles technologies, le cyberharcèlement a vu le jour. Cette nouvelle forme de harcèlement correspond donc aux actes intentionnels et répétés, avec objectif de nuire à un individu au moyen des outils de communication électronique.
Si par exemple le leadeur de ta classe t’insulte sur facebook depuis plusieurs jour pour te faire du mal et te rejetter, tu es victime de cyberharcèlement. Il FAUT AGIR !
2. Que FAIRE SI TU ES VICTIME DE cyberharcèlement ?
Il faut que tu en parles à des personnes en qui tu as CONFIANCE pour qu’elles puissent t’aider à trouver des solutions.
Nous te conseillons d’en parler :
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À un adulte de ton école en qui tu as confiance (un professeur, le PMS, l’assistant d’éducation, l’assistant de service social, l’infirmier, la direction, le conseiller d’orientation psychologue…). Ils sont là pour t’écouter, t’aider et trouver des solutions.
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À tes parents, à un membre de ta famille ou de ton entourage : ils pourront te conseiller et contacter l'école si nécessaire.
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À un élève de ta classe, de ton école ou un ami.
Si tu as peur d’en parler à quelqu’un que tu connais : appelle le numéro 103 !
C’est un numéro GRATUIT disponible 24h/24h, 7j/7.
Tu peux te confier anonymement à des personnes qui seront là
pour t’écouter et pour t’aider.
3. Comment réagir face aux insultes répétitives sur les réseaux sociaux ?
4. Les personnes qui m’insultent en classe et sur les réseaux sociaux peuvent-elles être punies ?
Nous nous sommes mis à ta place et nous tentons de répondre aux différentes questions qui se bousculent sûrement dans ta tête.
Même si tu as PEUR de parler de tes problèmes, il le FAUT ! Des personnes peuvent t'aider pour mettre fin à cette situation.
Parler du harcèlement c’est agir pour faire cesser la violence que tu subis. C’est aussi agir pour que d’autres élèves victimes, comme toi, puissent être aidés.
Ne réagis pas en répondant aux insultes, cela pourrait aggraver la situation.
N'utilise pas la violence pour tenter de résoudre le problème.
N’essaye pas de résoudre le problème tout seul, parles-en pour que des adultes puissent te venir en aide.
Essaye de rassembler le plus de preuves en faisant des captures d’écran de la date et de l’heure, des personnes présentes, du contenu du harcèlement et de la répétition des faits.
Le cyberharcèlement laisse des traces, utilise-les !
Ne donne jamais tes mots de passe à quelqu’un d’autre que tes parents. Si tu penses qu’une personne a dérobé ton mot de passe, parles-en tout de suite à un adulte.
Du point de vue légal, les faits qui constituent le cyber harcèlement peuvent prendre diverses formes et des sanctions sont prévues par la loi. Le harcèlement « classique » est interdit par l’article 442 bis du Code pénal :
«Quiconque aura harcelé une personne alors qu’il savait ou aurait dû savoir qu’il affecterait gravement par ce comportement la tranquillité de la personne visée, sera puni d’une peine d’emprisonnement de quinze jours à deux ans et d’une amende de cinquante [euros] à trois cents [euros], ou de l’une de ces peines seulement».
Cette infraction englobe la majorité des formes du cyberharcèlement. De plus, la peine minimale sera doublée si la situation de vulnérabilité de la victime (âge, grossesse, maladie, infirmité) était apparente ou connue de l’auteur des faits. L’infraction ne sera poursuivie que si la personne dépose une plainte ou si elle est en situation de vulnérabilité.
Plusieurs conditions doivent être remplies afin que l’article 442 bis du Code pénal s’applique. Il faut notamment qu’il y ait eu :
– un comportement harcelant (répétitif ou incessant);
– une atteinte grave et réelle à la tranquillité de la personne;
– un lien entre le comportement harcelant et l’atteinte à la tranquillité de la personne;
– une preuve que le harceleur savait que son comportement porterait atteinte à la tranquillité d’autrui.
Pour le harcèlement par voie électronique, l’article 145, § 3 bis de la loi du 13 juin 2005 relatif aux communications électroniques prévoit qu' :
« Est punie […] la personne qui utilise un réseau ou un service de communication électronique ou d’autres moyens de communication électronique afin d’importuner son correspondant ou de provoquer des dommages […] ».
Cet article de loi vise tous les moyens de communication électronique. Il s’applique donc à toute forme d’harcèlement sur internet. Il vise également toute volonté « d’importuner son correspondant ».
La peine pour ce type d’infraction est une amende de 20 EUR à 300 EUR et/ou un emprisonnement de quinze jours à deux ans.
Néanmoins, comme pour l’article 442 bis du Code pénal, plusieurs conditions doivent être réunies pour que la sanction s’applique. Dans le cas de l’article 145, § 3 bis de la loi du 13 juin 2005, il faut qu’il y ait eu :
– une utilisation d’un réseau ou d’un moyen de communication électronique;
– une volonté d’importuner son correspondant ou de provoquer des dommages;
– une interaction directe avec la victime.
Attention contrairement au harcèlement « classique », l’usage abusif d’un moyen de communication électronique ne requiert pas de comportement répétitif.
